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SLOW WAYS WEEKEND : Pour redécouvrir les voies lentes à Bruxelles

EN QUOI CONSISTENT LES VOIES LENTES ?


Les voies lentes, ce sont ces chemins, venelles ou passages où l’on est à l’abri du trafic motorisé. En Région de Bruxelles-Capitale, elles représentent un réseau de 800 km de cheminements accessibles aux piétons. Ce réseau est donc énorme et permet des déplacements agréables et sécurisés. N’oublions pas que 45% des déplacements à Bruxelles ont pour distance inférieure ou égale à deux kilomètres. Ces voies lentes représentent donc une solution idéale pour favoriser la marche à Bruxelles en tant que raccourci, voir pour se reposer, lieu pour faire du sport, se rencontrer ou se déplacer en toute sécurité.

 

LES AVANTAGES DE LA MARCHE ET L’IMPORTANCE D’UNE POLITIQUE TRANSVERSALE


La marche ne concerne pas que les politiques de mobilité. Ses avantages sont connus et reconnus. Se déplacer à pied est bénéfique pour la santé physique et mentale, permet d’augmenter l’espérance de vie, maintient en bonne santé, elle est bonne pour l’environnement… Être à pied, ce n’est pas que se déplacer, c’est également séjourner, sociabiliser, faire une activité. Face à toutes ces vertus, on pourrait se dire qu’un espace public dédié prioritairement aux piétons devrait être la norme. Et c’est pourtant encore loin d’être le cas. On le voit notamment avec la sédentarité croissante des enfants qui a pour cause, entre autres, l’insécurité routière. Ils et elles passent de moins en moins de temps dehors, ce qui pose de sérieux problèmes pour leur développement, leur santé et leur autonomie. Investir dans la marche, c’est créer des espaces de qualité, ce n’est donc pas qu’une question de mobilité, c’est une question de santé publique.




©1030_schaerbeek


LES VOIES LENTES, UNE OPPORTUNITÉ POUR DÉVELOPPER LA MARCHE ET LE SÉJOUR EN VILLE


Trois volets d’actions sont possibles pour la Région et les communes bruxelloises. Cela passe d’abord par une amélioration des connaissances. Le dernier inventaire des voies lentes a été publié en 2017. Il y a donc d’abord une nécessité d’en refaire un. Certains chemins ont disparu - autour du marais Wiels avec la construction d’une école, par exemple - , tandis que d’autres sont apparus – par exemple sous la gare de Schaerbeek, ce qui permet un gain de temps énorme en se rendant à pied de la gare au Pont van Praet ou à Docks. Il y a donc lieu d’actualiser ces données. L’inventaire devrait être plus complet en y ajoutant des données comme la qualité d’usage et le degré d’accessibilité.


Ensuite, il faut investir dans l’infrastructure des voies lentes en elle-même. Cet investissement doit se faire en matière de propreté, d’éclairage, de revêtement, de signalétique… pour ne citer que quelques pistes. Bruxelles Mobilité a développé il y a quelques années un guide pour la valorisation des voies lentes qui offre au gestionnaire de voirie une série d’outils pour développer et entretenir ses voies lentes. Face à la multitude des acteurs impliqués : acteurs privés (galeries commerçantes...), SNCB (les gares), Infrabel (les tunnels sous les voies ferrées), communes, Bruxelles Environnement… une véritable vision d’ensemble est nécessaire pour assurer la pérennité de ces cheminements.


Enfin, il est nécessaire de prêter une attention particulière aux abords des voies lentes. La continuité d’un cheminement piéton est essentielle, or celle-ci est souvent absente. Prenons l’exemple du parc de la Senne (Schaerbeek-Ville de Bruxelles) : trois magnifiques parcs se succèdent, mais le croisement des routes est problématique. En effet, lorsqu’un piéton sort d’un des parcs du côté de la rue Masui pour en rejoindre un autre, il ou elle se retrouve confronté à de nombreux obstacles : parkings, bordures, trafic intense et passage piéton qui ne suit pas le cheminement naturel. Non seulement cela nuit à l’expérience, mais cela crée de l’insécurité sur une route sur laquelle les voitures ne respectent pas la vitesse autorisée face à des parcs fréquentés par des enfants et des personnes âgées. Développer la qualité de l’entrée/sortie des voies lentes est donc d’une importance capitale.


Ces deux dernières actions peuvent faire l’objet de plans d’actions “piétons” au niveau communal en intégrant le réseau des voies lentes au réseau piéton communal


SLOW WAYS WEEKEND POUR SE RENDRE COMPTE DE L’IMPORTANCE DES VOIES LENTES


Nous l’avons dit, ces cheminements sans circulation motorisée sont essentiels pour une ville marchable. C’est pourquoi, walk.brussels organise chaque année, avec le soutien de Bruxelles Mobilité, un événement qui permet de redécouvrir ces chemins divers et variés. Lors du weekend des 19-20 octobre les Bruxelloises et Bruxellois ont pu les (re)découvrir. Près de trente marches étaient disponibles. Les participant·es ont pu se rendre compte de la diversité des voies lentes, de leurs enjeux, ou ont tout simplement passé un moment agréable à pied dans Bruxelles

 


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